Début de mois, je reçois mon chèque de paie (si, si ça existe encore les supports concrets !), et me rends donc à ma banque où m'attendent des machines ultra-modernes, permettant d'éviter tout contact humain.
La première fois, tout de même, quelqu'un avait eu la gentillesse de me montrer comment faire. Cette fois, je m'y attaque toute seule. Je suis pas conne quand même ! Donc je prends l'enveloppe, remplis toutes les cases, (nom, prénom, n° de compte, date, nombre de chèques, montant total), histoire d'épargner à la banque un surcroît de travail, glisse les chèques signés dans l'enveloppe, enfile ma carte dans le bon sens dans la fente prévue à cet effet, puis, hop, dès que s'ouvre l'autre fente prévue à cet effet, mon enveloppe dedans. Ouf ! C'est fait !...
Heu, non, c'est raté... Je n'ai pas glissé le ticket délivré par la machine dans l'enveloppe. Il faut dire qu'elle me l'a sorti après avoir ouvert le clapet du trou pour l'enveloppe, cette salope(rie)...!
Direction l'accueil (un peu gênée, j'ai l'air d'une conne, non ?). "Le monsieur là, va vous répondre, c'est pas grave..." me répond en passant une jeune femme, en me désignant un bureau à côté.
"Ce n'est pas grave..." je me répète soulagée en faisant deux pas vers la queue. 10 minutes plus tard, j'explique mon problème au monsieur en question. "Ce n'est pas grave, je le récupère..." me prend-t-il le ticket des mains, sans plus d'explication. Mais comme je n'ai nulle envie de passer pour plus tarte que je ne le suis, je le salue d'un merci et me dirige vers l'autre machine, pour un retrait.
Enfile la carte, tape le code, etc... Le ticket sort, mais de billets, point... Y'a un truc que j'ai pas du comprendre... Bon, c'est quand même un retrait de 250 euros. Je ravale ma fierté, me dirige droit vers le monsieur et lui bafouille que la machine ne m'a pas donné les billets...
"C'est que vous n'avez pas dû les retirer à temps" m'explique-t-il laconique, passez-moi votre ticket" - ce que je fais -, puis "votre nom". Je m'exécute. Et tandis qu'il tripote les touches de son ordi, je me demande si je suis ralentie au point de ne pouvoir attraper les billets à temps... L'âge peut-être ?
10 minutes, puis signature de papiers que j'ai la prudence de lire, tout de même avant, puis annonce : "Bon, votre compte a été débité. Mais ne vous en faites pas, dans 15 jours on vous re-créditera de 250 euros..."
"Mais, heu, les 250 euros...?" demandé-je bêtement, le temps de faire le point sur la situation. "Je veux dire, me rattrapé-je de justesse, en cas de découvert, c'est bien de votre fait ?"
"Ah ben, non, je n'y suis pour rien, c'est la machine..." entends-je alors un peu ahurie. "Pas vous, non. Mais la banque" j'insiste...
J'abrège. Parce que là, avec la "facilitation des dépôts et retraits" j'ai pris une bonne demi-heure dans les dents. En cas de souci (découvert), je pourrai faire une demande écrite... Quant au monsieur, ai-je appris, il passe son temps à gérer les réclamations de ce genre (donc je ne suis pas la seule conne). Réduction des coûts ? C'est sûr, à chaque "bug" de la machine, l'argent file direct dans les poches de la banque et avec le trading j'imagine que c'est rentable...
Mais, pfouu, ras le bol...