13 février 2010
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17:48
Bon je n'ai pas eu le temps (en fait je ne l'ai pas pris) de mener l'enquête dans ma résidence pour connaître le nombre exact de personnes ayant vécu un "épisode rue" en 2009. Entre temps, la presse s'est un peu agitée sur le "mal logement" et, pour une fois, on est sortis des images de sans papiers, immigrés, chômeurs longue durée, etc... Le chemin vers la vérité est lent...
En attendant, voilà. Une des personnes en épisode rue se prend un PV pour retard de paiement d'un horodateur (c'est quand même entre 8 et 16 euros par jour : mieux que le salaire horaire des précaires en Allemagne, à un euro de l'heure ! Ou deux...) ou excès de vitesse (94 Km/h au lieu de 90).
Elle n'a pas d'adresse. Où va le PV ?
Sur ce, grâce à la possibilité de louer au jour le jour (heureusement de retour pour les "travailleurs pauvres", sous couvert de "résidence hôtelière), elle retrouve une adresse. Et reçoit son PV majoré de je ne sais combien.
Résultat ? Si elle paye son PV, elle ne peut plus payer son loyer....
Et voilà.
Elle est pas belle la vie ?
Vous me direz, le mieux est de ne pas payer le P.V., et de garder un toit sur la tête : il n'y a rien à saisir chez les précaires. Les seuls moyens de les tordre est de menacer ce qui leur est indispensable (une voiture pour y dormir au cas où, un téléphone si besoin pour leur travail, etc.)
D'où ces niches d'emplois très précieux puisque non délocalisables : aubergines, huissiers, employés de péages autoroutiers, experts "termites", "plomb", "Carrez", contrôles techniques obligatoires pour les voitures, détecteurs de fumée obligatoires, etc. ! Voilà les ressorts de la croissance d'aujourd'hui. Et plus le labyrinthe administratif qui les emploit est complexe, plus il y en a. Tant mieux, non ?
Parce que sinon on vous proposera un emploi à l'étranger pour 137,00 par mois, tout en vous demandant de consommer pour relancer la croissance. Enfin, c'est à l'étranger que vous consommerez.... Mais bon ce seront autant de personnes ne cherchant plus de logement en France, ce qui risque de faire, ô catastrophe, baisser les prix...
Parce que sinon on vous proposera un emploi à l'étranger pour 137,00 par mois, tout en vous demandant de consommer pour relancer la croissance. Enfin, c'est à l'étranger que vous consommerez.... Mais bon ce seront autant de personnes ne cherchant plus de logement en France, ce qui risque de faire, ô catastrophe, baisser les prix...