Yoyo sur les "marchés". Après le "rendre la confiance aux ménages" (pour qu'ils dépensent et s'endettent), le "rendre la confiance aux marchés" (pour qu'ils prêtent à bas prix) a foiré une première fois. "On" (ni vous, ni moi...) a augmenté la dose des emprunts d'Etat, les marchés ont rebondit... et rechutent. Tandis que les peuplent, quoi ? S'écrasent ? Se révoltent ? Non. A part les Grecs, pour l'instant ils... encaissent (je sais, mauvais jeu de mots).
La sauce psycho-sociétale serait-elle en train de flancher ?
Je trouve ceci sur le site mondialisation.ca :
La Grèce prend valeur de test pour des mesures qui sont projetées partout en Europe. Un analyste financier sis à New York a déclaré à la BBC que la réaction des marchés financiers américains « est que le peuple [grec] refusera tout simplement le plan d’austérité. Si les Grecs sont tellement contrariés, alors nous devrions peut-être nous inquiéter des Portugais et des Espagnols et des Italiens qui sont contrariés par les réductions qu’ils vont avoir à faire. »
Conclusion : si la "confiance" (des marchés... et des citoyens) flanche, la pyramide d'endettement sur laquelle est fondée la "reprise" risque de suivre...
Il faut dire qu'à force de brandir le mot "confiance", en lieu et place de son effectivité qui ne peut-être qu'essentiellement relationnelle, on la détruit. D'où l'anomie ambiante... Parce quand "on" te dit, à toi, travailleur ou retraité, ou chômeur, ou malade, "tu coutes trop cher", tandis que les banques se font un milliard de bénef par trimestre (et des banques il y en a...)... Ou quand "on" te dit, on va contrôler ton budget, parce que ta souveraineté elle craint pour les "marchés".
Reste quoi ? Migrer peut-être... A moins que le courage politique du "bas" ne reprenne le dessus... Bref l'aterrissage hors la langue si positive de la Marquise ne paraît pas jojo. D'autant, que parfois "on" pète les plombs, c'est plus direct comme réponse, et médiatiquement bien plus efficace qu'un discours sensé (c'est vrai, qui répercute ou écoute les propos de J. Stiglitz - prix Nobel d'économie tout de même ! ? Pas grand monde. Aujourd'hui "on" préfère les "experts". En quoi ? That is the question...)