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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 16:49

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Je me suis offert une petite retraite monacale, ô toute petite, 4 jours, pour me reposer de la pagaille ambiante et fêter Noël à mon goût.

4 jours d'enveloppement spirituel, de plongée dans le Grand Silence. Un vrai délice... Quand je dis dans le grand silence, cela inclut le téléphone, là-bas, "ça ne passe pas" comme on dit...

 Bref, je repars, mon petit appareil "bip", me signalant un message. J'écoute. C'est un de mes voisins. Une affichette a été scotchée à l'entrée de la résidence, annonçant que l'eau serait coupée le 28 décembre, les factures n'ayant pas été payées... !

Mais ce n'est pas possible ! Après Internet coupé du jour au lendemain un samedi matin, puis l'électricité, c'est le tour de l'eau ! Et sans prévenir en plus !

Parce qu'une affichette (15/15cm), à l'entrée du portail côté voitures, exposée à la pluie, qui la voit ? Pas grand monde, ça c'est sûr... Moi, en arrivant, il a fallu que je descende de la voiture et aille voir de près, avant de la trouver. En plus, en cette trève des confiseurs, les locataires présents sont très peu nombreux, il suffit de regarder le parking... Et, bien sûr, rien dans les boîtes aux lettres...

Mais on a le droit de couper l'eau des locataires du jour au lendemain ? Sans les prévenir en plus ? 

Heureusement, m'apprend à mon arrivée le voisin qui m'a avertie, les "autorités" locales ont été mises au parfum. Ca va barder...

En attendant, il fait un froid de canard (chez moi 15° après 6 heures de chauffage à fond...) et je ne veux pas laisser les "mafieux" qui nous gèrent, gâcher la douceur qui m'habite. Alors au dodo, on verra demain.

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 11:01

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A peu près au moment ou le gérant de la résidence se barre avec la caisse, j'appelle Elect de France. La raison ? Ma facture ne cesse d'augmenter alors qu'au printemps et en été je ne chauffe pas. J'avais déjà appelé sans grand succès. Là j'étais prête à en découdre.

Donc j'attaque bille en tête : Nous sommes le tant, telle heure. Votre nom s'il vous plaît ? Réponse un peu surprise (et peut-être bidon, pseudos et hot-lines vont souvent de pair). Je continue: Donc , nous sommes bien d'accord cet appel est tracé ? Confirmation. Ok. Voila ma facture ne cesse d'augmenter, alors que je ne consomme plus. Que faire ?

Suis une série de, "attendez, je vais aller voir votre dossier and co". Résultat. Effectivement, oui, ça augmente. Cela doit être tel problème technique, (c'est l'ordi, la procédure, le formulaire, bla, bla). Ok, mais, moi je banque, il faut que ça cesse et qu'on me rembourse.

Et bien si je veux, "on" m'envoie un technicien : 200,00 euros !

Ben voyons ! Petite bataille orale, puis, miracle, "une visite est prévue pour fin septembre". Ok. Ai-je le choix ? 200,00 ou septembre, je choisis septembre.

Et là, en octobre, excellente surprise. Elect de France, m'envoie un courrier. Ils me sont redevables de près de 500,00 euros. Cette dette d'Elect à mon égard sera résorbée au fur et à mesure sur mes prochaines factures... Quoi de plus logique, non ?

Ok. J'ai d'autres chats à fouetter, pas le courage de batailler. Ok...

J'en parle incidemment à une amie. Et bien, figurez-vous qu'elle a le même problème. Des factures qui augmentent, augmentent... Sans raison...

Elle n'est pas la seule.

 

Conclusion ? Toutes ces grosses boîtes dont nous dépendons se font le beurre et l'argent du beurre sur notre dos. C'est vrai, 500,00 par client et par an (pour faire court), ça fait une très très grosse somme au final, non ? Vu que nous sommes des... millions de clients.

Et la dite somme placée à 3, 4 ou 5%, ça en fait une autre, non ? 

Bref l'argent roi règne. Très concrètement, il règne sur nos factures d'Elect, de téléphonie, etc, etc. Et on y peut quoi ? Pas grand chose. Les Class actions sont interdites en France.

Bonne journée.






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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 00:00

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Bon, donc l'huissier envoie l'agence SJM devant le tribunal, je n'ai pas le choix. C'est de la légitime défense.

Ok, mais voilà, il me faut un avocat, parce que sinon, vu les moyens des AI, et bien...

Et puis une amie me mets en garde, attention aux représailles de SJM. Les voisins confirment. Ils sont très peu nombreux à accepter de me faire des attestations. Ils ont peur.

Il faut dire que, la connexion internet a été coupée du jour au lendemain, sans préavis, un samedi matin ! Par exemple.

Que idem pour EDF...

Que, désormais, c'est clair, mon courrier arrivera avec 4, 5, 6 jours de retard.

Et puis sait-on jamais ? Des fois qu'en France, selon que l'on soit puissant ou misérable, la loi "vire"... N'est-ce pas ?

Là-dessus, coup de fil de mon "propriétaire", dont j'ignorais tout, vu que l'agence avait refusé de me faire copie du mandat dont elle se disait mandatée...

Et voilà le monsieur qui me dit qu'on ferait mieux de se parler hors les agences et les avocats. Ca alors ! ? J'ai un téléphone tout à coup ?

Mais comment cela se fait-il qu'il n'ait pas appelé avant alors que l'agence m'avait affirmé lui avoir transmis mon premier RAR ? Esquive de la question.

Je la repose.

Molle négation du fait. 

Ok, d'accord, passons... Que propose-t-il ? Et bien que, par exemple, on divise en deux les 1000,00 d'offre que l'on me doit (c'est-à-dire, que lui me doit, maintenant), en deux. Que je n'en paye QUE la moitié... !!!

Pardon ? Tu me dois 1000,00 euros et comme arrangement à l'amiable, tu me propose de n'en payer que la moitié ? Que moi, je ne te paye QUE la moitié de ce que TOI tu me dois ?!

Mais tu marches sur la tête mon coco ! (Nota : c'est un pigeon de Robien and co)

Evidemment, je refuse.

Réponse. Et bien, ok, si je préfère être expulsée à la fin de la trêve hivernale !

Donc, je reprends. Tu m'appelles pour qu'on "s'arrange" (à l'amiable donc). Et pour tout arrangement tu me proposes de me voler de 500,00 ou alors c'est la porte ? 

Les gens sont c... ! des fois...

Pardon, non, ils sont comme les enfants. Ils sont victimes du mauvais exemples des "grands". Puisque les "grands" roulent tous les plus petits qu'eux, et bien ces pauvres victimes se croient donc tout permis avec ceux qu'ils estiment plus petits qu'eux (un proprio, c'est quand même plus grand qu'un locataire, n'est-ce pas). Et ainsi de suite...

Bref, me voilà embarquée dans une procédure judiciaire qui va sûrement durer... Parce que le procès prévu la semaine dernière est reporté par les avocats des deux parties... Et que comme la justice est encombrée, on verra ça en février, hein ?

Mais c'est tout vu.

Zen...




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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 12:29

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Depuis 2008, en France, "la crise est dernière nous", les "fondamentaux sont bons", c'est "la reprise", "rien à voir avec l'Espagne", "l'Europe est un rempart", "l'euro nous sauve", cerise sur le gâteau, "l'immobilier repart en flèche".

Aussi le gouvernement ne cèdera-t-il pas sur la réforme des retraites qui est in-dis-pen-sable... Ah bon ? En quoi est-elle indispensable s'étonnent les citoyens qui, voyant flamber les bourses et l'immobilier, voient bien que tout va bien.

Mais parce que les fonctionnaires ne veulent pas partir à la retraite ! Et qu'en conséquence l'Etat doit emprunter pour les payer ces fonctionnaires. 

Ah bon ? "On" croyait que c'étaient des glandeurs ? Ben non.

Alors pourquoi l'Etat doit-il emprunter ? Parce qu'on est attaqués par un "truc" ingérable : les marchés.

Quesaco ? Ben heu, l'article 104 de Maastricht...

Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire ? Que vient faire Maastricht là-dedans. Maastricht c'est  l'Europe, c'est l'euro, c'est ce qui nous sauve, justement, non ? D'ailleurs qui parle de cet article, dans le monde politique, médiatique and co ? Personne ! 

Très juste. Peut-être qu'"ils" l'ont pas lu ? Où qu" 'ils" sont cyniques? Parce que, grâce à cet article, aujourd'hui nous payons 150 millions par jour d'intérêts aux banques.

L'Etat de droit, serait devenu le bras armé de la finance mondiale? Tut, tut, pas possible. On n'est ni des cueilleurs d'olives, ni des spéculateurs immobiliers, ni des "dumpers" d'entreprises, "les fondamentaux sont bons", c'est Christine qui le dit. Elle le dit tous les jours. On est en République. Nous sommes une démo-cratie.

D'accord, il est plus "rentable" de se voiler la face. 

 En attendant l'Etat doit emprunter pour payer ses fonctionnaires.  

Parce que grâce au 104, la France est très endettée... Point.

Et la crise est devant nous, voyez vous ?


 

 

 

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 23:02

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Bon, suite à l'attaque par voie d'huissier de l'agence immobilière, et après m'avoir expliqué que ma seule réponse possible était l'attaque, mon huissier me conseille vivement d'aller d'abord régler les quelques euros de baisse que je m'étais moi-même octroyée sur mes loyers.

Le temps d'avoir le temps d'y aller, je reçois de l'agence un courrier soi-disant RAR, juste déposé dans ma boîte aux lettres. Son objet : me menacer d'envoyer un huissier pour que j'obtempère. Une semaine après que l'huissier soit passé ? Et pas avec les mêmes chiffres ? Mais où est donc passé le pseudo-professionnalisme de cette agence qui réclame à tous les locataires des tonnes de garanties, preuve de son sérieux ?

Passons. Je me pointe à l'agence, fais un chèque, en réclame copie et reçu à la demoiselle BCBG un tantinet arrogante qui s'occupe de l'accueil et lui demande, "en passant", l'air de rien, si l'on pourrait me fournir récepissé du soi-disant RAR ci-dessus évoqué.

Et, hop !, voilà que le jeune pédant qui m'envoie les courriers déboule du couloir, chemise rose cintrée, sourire aux lèvres, main tendue. "Bonjour madame Amada (madamamada), vous allez bien ?"

"Très bien, merci. Vous m'apportez le récépissé" lui réponds-je nonchalante. "Ah ça ? Vous allez le recevoir. On a envoyé le courrier avant pour gagner du temps. On fait comme ça pour votre résidence." "Ah bon d'accord " conclus-je en m'apprêtant à sortir. "Vous avez reçu le commandement" me rattrape-t-il. "Oui"  je laisse tomber totalement neutre. "Et alors ?" insiste-t-il. "Alors quoi ? lui fais-je l'air torve, ça me ne concerne plus maintenant que c'est entre les mains de la justice..." Est-ce un effet de mon imagination, tandis que j'ouvre la porte je sens le dandy vaciller. Secrète jubilation.

Une semaine plus tard, copie de la même lettre m'est envoyée en RAR. Exactement la même, sauf... la signature. Et oui... Et comme la première pièce était déjà entre les mains de mon huissier, cela sent de plus en plus mauvais. Pour une fois tant mieux. Non ?Comme quoi, avoir l'air de rien rend les petits pédants particulièrement cons. Une bonne stratégie...

En fait, dans un monde dominé par l'image, c'est la meilleure des stratégie... Muriel Barbery l'expose très bien dans son L'élégance du Hérisson. 

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 11:44

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Je n'arrête pas d'envoyer cv et lettres de motivation, en vain. Il faut dire que, maintenant, le recrutement c'est comme, à l'époque, le minitel rose : purement technico-grammatical. Il n'y personne. Juste une machine, des cases à remplir, de la grammaire.

Alors méfiez-vous des annonces où le salaire n'est pas annoncé. Parce si au bout de je ne sais combien d'étapes, "on" vous retient, vous serez en concurrence à la baisse avec les milliers d'internautes sensés avoir répondu comme vous à l'accroche.

Moi, j'ai postulé pour un poste de journaliste-auteur. "On" retient mon cv et "on" me propose de passer un test, soit de rédiger un article de 2000 signes, avec chapo, intertitre, etc., sur un sujet précis, pour tel public, etc. etc. Classique. Etait précisé que ce test ne serait ni rémunéré, ni publié. Fort désireuse d'obtenir le poste, je me débrouille pour "performer" et montrer la grande connaissance que j'ai du sujet et mon aisance à le rentre attractif d'un bout à l'autre.

Je reçois un mail m'annonçant que je suis retenue (joie !) pour... un numéro (je commence à déchanter)... Mais c'est un numéro complet de 64 pages, a priori pré-formatées, que j'aurai l'honneur de "remplir" à ma guise (je me réanime). J'aurai un salaire (c'est mieux que des droits Agessa)... de 1400,00 euros bruts !... Et me voilà hébétée et rageuse à lire et relire la réponse.

1400,00 euros bruts pour assurer toute l'organisation et la rédaction d'un numéro entier, et d'un seul, illustrations et légendes incluses ! Mais il y a à peine 3 ans, le feuillet oscillait entre 50 et 60 euros ! Et là, c'est à peine si l'on atteint 20,00 euros ! Pour un numéro complet sur le même thème !!!! Sur le même thème, cela signifie, je précise, qu'il faut bien le connaître...

Bon, je ne me décourage pas, appelle la chargée de recrutement, parvient finalement à la joindre, discute. Désolée, elle n'a pas le budget. C'est à prendre ou à laisser... Si je vivais en Chine - là où le magazine sera imprimé - évidemment, cela irait. Mais moi, je vis en France. Et il s'agit d'un numéro spécialisé grand public, soit de vulgarisation (attractive s'entend)  de niveau universitaire nécessitant bien plus que 35h par semaine...

Je renonce. Heureusement pour lui ou elle, mon remplaçant disposera, grâce à mon test de toutes les pistes sérieuses pour faire autre chose que du copier-coller internet...

J'en parle à une collègue. Même son de cloche de son côté. Le secteur est "mort" (baisse des salaires de 60% au moins). D'ailleurs j'ai trouvé des annonces de saisie à 4 euros de l'heure, et d'autres mignardises du genre... 

Et j'ai des copains cadres qui eux, aussi, désespèrent de ces nouveaux modes de recrutement. Il paraît même que, maintenant, les recruteurs sont remplacés par des machines. Si le cv contient les mots clefs adéquats, peut-être y aura-t-il une chance qu'il ne passe  pas mécaniquement à la trappe.

Annah Arendt annonçait un monde de travailleurs sans travail.

Aujourd'hui, c'est pire. Un monde de travailleurs bénévoles. Ainsi en sera-t-il pour les chômeurs en Angleterre : s'ils refusent de travailler gratuitement ils seront privés de leurs droits. Et pendant qu'ils travailleront gratuitement, "on" chassera de leurs postes ceux qui auparavant y travaillaient contre salaire...

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 20:54

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Un copain m'installe gentiment un nouvel anti-virus sur mon ordinateur. Super !

Le lendemain, je soulève l'écran, m'installe devant la machine, attend que tous les bittognots se mettent en place et m'apprête à lancer un logiciel, lorsque, tout à coup, une voix de femme plus qu' arrogante, me sort un pédant "la base virale de vote ordinateur vient de.... " je ne sais plus quoi !

A deux doigts de m'étrangler avec mon café !

Séparer les voix humaines des personnes parlantes, je trouve cela d'une.... obscénité ! Je n'ai pas d'autre mot : c'est obscène.

D'ailleurs, tenez, par exemple, au péage d'autoroute, vous arrivez.Une voix de femme vous sussure "introduisez le ticket", puis juste après "payez le tarif affiché", puis "merci" d'un petit ton satisfait. Ca ne vous évoque rien ? Moi, si.

Alors, j'ai un super anti-virus, ok, mais mon intimité sera désormais violée par cette voix fantômatico-mécanico-bimbo à chaque ouverture de l'ordi.

Bon, mais au fond, c'est rigolo, non ?

C'est vrai, c'est super de pouvoir détruire le lien entre la parole et l'humain. Faire de la parole un "produit" comme un autre, après tout, c'est un progrès économique, non ? Et si en plus cela permet d'asservir la clientèle, pourquoi s'en priver ?   

Moi si j'étais fille d'une dynastie visant le pouvoir total, je me réjouirais d'observer comment les mômes tombés dans cette marmite à la naissance, évoluent et plient de plus en plus à mes "voix". Et sans même s'en rendre compte, ces cons...

Franchement c'est hilarant de voir évoluer ce "marché". Par exemple, depuis peu il y a des GPS avec des voix de mecs parce qu'on s'et rendu compte, au niveau marketing, qu'il y avait aussi des conductrices... Je veux dire des nanas qui roulent seules. Parce se faire interrombre toutes les 3 secondes par un mec qui vous donne des ordres, franchement ça brise toutes les conversations possibles... Dans ces conditions, vaut mieux rouler seule...

 

 

 

 

 

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 19:39

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Je réclame donc par RAR à l'agence les pièces juridiques à partir desquelles elle prétend me dénier tous mes droits de locataire. Aucune réponse...

Puis un matin, on sonne, j'ouvre, c'est un huissier de justice. Me voilà menacée de saisie si je ne règle pas les 1000,00 d'offre inclus dans mon bail (que l'on me doit depuis fin juin), dans les 24 heures ! Plus les frais : 139,00 euros. Et si je n'ai pas réglé la question dans le mois qui suit, je serai expulsée...

Ben mon petit ! En voilà une réponse ! 

Ainsi donc je n'ai plus un "contrat d'hébergement hôtelier", mais un bel et bien un bail ? Il n'est plus question de jugement me privant de mes droits? J'ai, tout à coup, le nom de mes propriétaires ? 

Quelle courtoise façon de s'y prendre ! C'est quoi le problème ? Que mon bail inclus une connexion internet, alors que tous les résidents viennent de s'en voir privés sans crier gare ? Que l'accueil inclus dans les services a été supprimé ? Et que n'ayant pas plié aux menaces "d'hébergement hôtelier" je mets mes propriétaires en porte à faux ?

D'accord. Je vais à mon tour chez huissier. Après un premier coup d'oeil à la paperasse, il trouve que rien n'est clair.

Il m'annonce aussi que la seule réponse, en ce cas, c'est l'attaque. Je n'ai d'autre choix que d'aller en justice. Ok.

Mais ce monsieur n'arrête pas de mentir ! m'insurgé-je.

De mentir ? Me répond mon interlocuteur. Ce monsieur est bien agent immobiler ?

Oui, que je lui réponds.

Alors madame, ce n'est pas du mensonge. C'est de l'illégalité....

Hou, je sens que ça va chauffer...

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 13:17

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Désespérée de pouvoir me loger avec mon "petit" capital, venant de perdre ce qui me restait de boulot, je tombe sur une annonce de vente aux enchères. Je téléphone et n'en crois pas mes oreilles. Je suis la seule à avoir appelé, donc le bien proposé à 125.000 devrait partir à 140.000.

Sauf que voilà nous sommes au mois d'août, la vente est pour septembre, impossible de l'anticiper, et à la rentrée, il y aura probablement du monde.

Je vais guillerette à la première visite... Il régnait dans l'appartement une de ces odeurs de crabe ! Berk! Mais bon, j'avais retiré les sous de mon assurance-vie et, encouragée par quelques amis encore confiants, je vais tout de même à la vente

 Coïncidence ? On me donne le numéro un et je me choisis une place présidentielle, me disant qu'après tout, peut-être que la chance serait de mon côté. Bien que... Bien que nous soyons une quarantaine à nous observer de biais.

Un premier bien est mis aux enchères. Je repère un petit groupe d'acheteurs l'air sûrs d'eux, d'évidence complices. Mais bon, rien de grave, ce n'est pas le bien que je vise.

Enfin l'enchère commence. Du petit groupe part un tonitruant "140", suivi d'un non moins tonitruant "150", qu'un compère d'en face rallonge à "160". En 5 secondes tous les autres enchérisseurs sont rétamés... Sauf deux. Et là !

Tandis que les pauvres péquins de mon espèce attendent sagement tassés sur leur siège la fin de l'histoire pour récupérer leur chèque, deux mâles commencent à s'affronter. On monte à 180 puis 182, puis 184, puis 186, pour 188, puis 190, pour 192, puis 194, puis 196, puis 198, puis 200, puis 202, puis 204, puis 206, puis 208, puis 210, puis 212... Quelques regards mi-amusés  mi-sidérés s'échangent entre les pauvres péquins... 230, 232, 234, 236, 240, 242, 244... Les regards cette fois oscillent entre sidération et écœurement (pour rappel, les frais s'élèvent à 15%) .... 246, 248, 250, 252, 254...

J'assiste stupéfaite à la résurgence de formes archaïques de virilité où bourses replètes valent mieux que verge turgescente (point de vue masculin, sans doute)... En attendant, ce retour au primat de la reproduction ne dispense pas les mâles d'essoufflement : le rythme auquel ils continuent péniblement à gonfler leurs bourses devant les péquins, ralentit : 256... 258... 260... 262... 264... 264.000. 

Et ouf ! On va enfin pouvoir sortir de la salle...

264.000 plus 15% font 305.000 euros. Pour un T2 avec gros travaux...

N'importe quoi !

A la sortie brève discussion avec les marchands de biens : ils sont désespérés, car ils n'arrivent plus à acheter quoique ce soit, l'un deux est en déficit de 450.000 euros. Est-ce que je me rends compte de leur dramatique situation ? 

Non. Ces chiffres me dépassent. Moi à 300 euros de découvert, me voilà traquée comme souris entre pattes de chat et je banque. Par contre, ils m'informent comme malgré eux que le "c'est la reprise, madame la Marquise" est pur mensonge...

D'ailleurs, à la sortie je discute avec un jeune homme. Comment font les jeunes aujourd'hui pour juste survivre ? Lui, aujourd'hui, il a essayé d'acheter une cave pour se loger ! (En vain, les marchands de biens lui sont passés devant). Alors ? Alors, et bien pourquoi pas partir acheter du terrain et construire des locaux à l'étranger pour aider les entreprises françaises à délocaliser. Il faut juste passer le cap, c'est très juteux... Mieux que de devoir vivre dans une cave louée à prix d'or par des vieux soucieux de leur retraite, en tout cas ! Il a 22 ans, je l'encourage.

Tandis que nous devisons ainsi, le monsieur grosse bourse qui vient de se fendre de 300.000 euros sort, passe et nous sourit en haussant les épaules. "On verra" dit-il. Je n'ai pas pu m'enpêcher de lui dire ce que je pensais : "C'est n'importe quoi, monsieur..."

Réponse désinvolte : "Oh, je ne voulais pas laisser mes sous à la banque. C'est un investissement..." Ah. Donc, ce n'est même pas pour se loger ? Nous ne vivons pas, mais alors pas du tout, dans le même monde...

Je n'ai pas pu m'empêcher non plus de lui dire que dans 10 ans ça ne vaudrait probablement pas grand chose. Il a contredit : "Ici, non, ça ne baissera jamais"... C'est sûr, on voit dans la région le bronze-cul de tous les retraités d'Europe... Sauf que les petites mains, elles, vont s'en aller voir ailleurs. Et que sans "services" les retraités préfèreront le Maroc, la Roumanie ou la Thaïlande.

 Concurrence oblige. 

Une révolution en Europe ? Non. Ce qui est en route c'est une désertion. 

 D'ailleurs comme me l'a confirmé le jeune homme, une révolution implique un ennemi repéré, or, aujourd'hui : " se battre ? Mais contre qui ?" Ben, personne. Des voix sans sujet.



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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 22:50

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Bon, donc, je reprends le feuilleton.

Le gérant se barre avec la caisse. Une agence immo, SJM, se déclare nouvel interlocuteur pour les locataires. Mais, s'appuyant sur un jugement commercial dont, à ce jour, elle se refuse à fournir la copie à quiconque, elle prétend que tous les baux sont caduques et que les locataires doivent d'urgence prendre contact avec elle pour établir de nouveaux baux, faire des états des lieux de sortie, etc. avec menace d'expulsion par voie d'huissier si pas de réponse sous huitaine à l'appui.

Comment s'y prend--t-elle ? En collant sur les portes, des lettres menaçantes non nominatives et non signées. Outre que la méthode est plus que discourtoise, elle est parfaitement illégale.

Intégralement en fait. Après consultation de l'Adil il s'avère que :

> Aucun jugement commercial ne peut destituer les locataires de leurs droits, et réduire les baux à néant. Mais l'agence SJM, elle réduit les baux à néant et va quasiment jusqu'à prétendre que nous occupons nos studios illégalement.

 > le repreneur du bail, quel qu'il soit, doit le reprendre tel qu'il était, sans par exemple exiger un nouveau versement de caution. L'agence niant la validité des baux exige de nouvelles cautions.

> enfin l'agence, c'est la loi, doit montrer son mandat et donner les coordonnées du propriétaire. Ce qu'elle refuse de faire.

A mes RAR concernant ces points, l'agence s'est contentée de répondre par les mêmes courriers de menace non signés et juste déposés dans ma boîte aux lettres (curieux qu'elle ne les ai pas collés sur la porte d'ailleurs...)  

A mon grand désarroi, la plupart des locataires "plient" devant le roquet menaçant qui représente l'agence.. Il faut dire que la plupart ne gagnent que le smic, ou moins (c'est le cas de retraités) et ne peuvent justifier d'un salaire de trois fois le montant du loyer... Alors...

Un des locataires cependant mène l'enquête : un véritable panier de crabes se dispute l'affaire. Notamment la mafia qui s'est emparé des très juteuses résidences dîtes hotelières sur laquelle se ruent tous ceux dont le salaire ne permet pas de signer des baux "normaux", mais qui peuvent quand même, en se serrant la ceinture, se payer un toit pour une nuit, un mois, trois mois... Cela permet aussi de construire à 10 mètres de l'autoroute, moyennant quelques taxes foncières à la mairie, etc...

An cassant tous les baux pour les remanier à sa sauce, l'agence fait sauter tous les services antérieurement inclus dans les loyers, à savoir accueil quotidien, distribution de courrier, gardiennage, connexion internet etc. C'est bien connu, vu la concurrence internationale, il faut réduire les coûts, en réduisant le personnel : exit gérant et gardiens. 

Voilà à quoi nous ont conduits les politiques gouvernementales successives consistant à vanter "l'investissement locatif défiscalisé" : à ce qu' "on " oublie que le locataire n'est pas un point de rentabilité, mais une personne, et plus encore un citoyen doté de droits. Qu'une agence le force en toute illégalité à refaire son bail, à payer une seconde caution, etc, ne choque donc plus personne. 

Quant au montant des loyers... Les rares propriétaires s'étant fendus d'un petit voyage pour enfin "voir" ce dans quoi ils avaient investi à distance, se sont tous présentés comme des victimes d'escroquerie. C'est vrai. Mais avaient-ils songé en "investissant" que seule la moitié la plus riche des français pouvait prétendre habiter dans leurs studettes ? Silence indifférent, ou mieux, regard fuyant, en guise de réponse...

Et qu'"on" vienne encore de baisser les taux d'emprunt pour booster l'endettement, pardon, l'immobilier, ne semble pas choquer grand monde non plus.

Vous savez pourquoi ? Parce qu'une révolution silencieuse est en route : la désertification générationelle. Autour de moi, de plus en plus d'actifs envisagent très sérieusement d'aller vivre ailleurs, en Chine, au Maroc, au Mexique. 

Alors le sud de la France, bronze-cul des retraités de l'Europe ? Plus pour longtemps, faute de services (soins infirmiers, police, ménage, et j'en passe, tout ceci va quitter le coin, question de survie). 

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  • : Un regard ethnologique et artistique sur les dysfonctionnements quotidiens en France, comme par exemple l'emprise dérégulant des hots-lines, les incessantes trangressions des règles, les solutions bloquées par la rigidité idiote des catégories administratives. Bref les raisons de la lassitude et de la passivité politique des Français.
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La "dérégulation", une histoire lointaine ?
 Non. C'est au quotidien qu'elle s'impose !

De nouvelles pratiques sociales — notamment les hot-lines et les centres d'appels, ou l'usage administratif et commercial d'Internet, pour ne parler que d'elles — sont subrepticement devenues sources d'une multitude d'abus de pouvoir relativement invisibles, d'illégalités sourdes, d'arnaques silencieuses.

Ces "minuscules" dysfonctionnements génèrent un "aquabonisme" de plus en plus massif, une lassitude généralisée... Et, en ce domaine, la réalité dépasse souvent la fiction. 
Histoire de faire sauter les langues idiotes qui, bien souvent, soutiennent en choeur les imbécillités, les incohérences et le cynisme ambiant de cette "dérégulation" :

 - Les déboires d'Amada" racontent des faits significatifs. 
 - Le laboratoire d'Amada  présente des esquisses théoriques tirées pour la plupart des premiers (textes déposés). 
- AmadO's blues : un de mes amis s'agace avec moi de la confusion mentale généralisée. Je lui ai ouvert mon blog.
- Les articles Michaël Jackson sont des tentatives pour éclairer certains pans de nos sociétés  médiatiquement orchestrées (textes déposés.).
- Plus quelques notules, quelques textes fondateurs et des liens...

Bonne lecture !

A signaler

Argent, dette, intérêts : ouvrir les yeux !  
A.J.Holbeq: 150 millions par jour pour les seuls intérêts de la dette en France . Faits et chiffres à propos de ce racket
 

Une façon critique jubilatoire de lire le monde : Celle de P. Reymond.

Et vu du ciel astrologique, ça donne quoi ?

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Avril 2011 :Destruction herboristerie, phytothérapie, semences traditionnelles par l'UE.
Halte au massacre > Explications et Pétition 
http://www.defensemedecinenaturelle.eu/